Au terme d’une nouvelle séquence d’un mauvais scénario catastrophe au cours de laquelle commentateurs et spectateurs (plus ou moins engagés) y sont allés de leurs commentaires et hypothèses, les huit départements franciliens sont reconfinés pour au moins 4 semaines.
Si nous pouvons être collectivement fiers de l’exception éducative française qu’est le maintien de l’ouverture des écoles, la fermeture des commerces qui ne vendent pas de biens ou services qualifiés de “première nécessité” - c’est-à-dire tous, hormis les commerces alimentaires, les libraires, les disquaires et, repêchés in extremis, les coiffeurs - est en revanche à déplorer. Au-delà du risque d’arbitraire administratif, ces commerces avaient investi dans la mise en place de protocoles sanitaires stricts, qu’ils mettaient souvent un point d’honneur à faire respecter par leur clientèle. L’Île-de-France est déjà par ailleurs la région la plus impactée par la crise sur les plans économique et social. Il existe enfin un paradoxe à fermer certains commerces tout en laissant les Franciliens se déplacer sans limitation de durée. Attention à ne pas freiner le commerce sans freiner le virus…
La solution, c’est l’immunité collective vaccinale. Or, l’Île-de-France est la région la plus en retard en termes de vaccination. Sans ce retard, le reconfinement aurait peut-être été évité du reste… Dans la pensée militaire française, l’un des principes de la guerre est la concentration des efforts. L’Exécutif a concentré l’effort de vaccination au plan démographique en priorisant les plus vulnérables. Mais il ne l’a pas fait au plan géographique. Il est temps de concentrer l’effort national de vaccination sur les zones les plus vulnérables car les plus touchées, à commencer par la région capitale. La territorialisation devrait s’appliquer aussi à la stratégie vaccinale.
Pour l’Île-de-France, la priorité est d’accélérer la vaccination, pas de ralentir le commerce !
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